lundi 11 juin 2018

Droit à la différence pas à l’indifférence

Droit à la différence pas à l’indifférence


Comme je vous l’ai expliqué je n’ai pas eu la chance d’être décelée, voici ce qui peut se passer en tant qu’enfant, la peur, l’angoisse, nous envahissent régulièrement.

Nous sommes généralement très sensible, nous ne comprenons pas l’injustice, nous nous sentons seul parfois, nous enfermant dans un mutisme pour nous protéger, en paradoxe nous sommes joyeux et aimons la vie dans le respect des autres. 

Je vais vous donner quelques exemples qui maintenant me prête à rire😂



Je suis rentrée a l’école à l’âge de six ans pour le préparatoire. J’avais appris à compter et un début de lecture avec mes parents, j’écrivais de la main gauche et là… aïe ça commence : « - prend ton crayon à droite » tout était inversé pour moi


. J’ai encore le souvenir de cette
peur de décevoir, je ne disais rien, étant donné que j’étais dans la même classe que mon petit frère, pensant devoir toujours donner l’exemple, mais je pleurais dans un coin en silence, des moqueries des autres enfants (forcément je prenais plus de temps étant née gauchère, point positif je suis en ambidextre👈👉)

Un peu plus grande je devais prendre le bus, mais l’accompagnatrice, à l’époque ne connaissait pas le monde des dys et me changé, tout le temps de côté un jour va à gauche, l’autre va à droite, bien sûr je me trompais régulièrement, elle croyait que je me moquais d’elle. Sa réaction fut de m’attraper par le bras pour m’assoir, elle me criait : - tu es idiote (nous avons besoins de décisions précise)


Dès ma descente de car je pris la
décision ,de faire chaque jour le chemin à pied en prétextant à mes parents que j’avais mal au cœur en bus.🚂

L’angoisse, dans les petites classes, la lecture se fait à voix haute, logique mais pas pour nous, c’est très difficile donc je prenais mon livre j’essayais de lire le plus vite possible à voix basse en chantonnant,
je fus interrogée et là…

 il fallait lire pas chanter, bien sûr éclats de rires, moqueries.

Du coup j’ai dû aller au tableau pour lire devant tout le monde, j’étais pétrifiée de
peur, devant l’insistance de mon professeur je lus la feuille de son bureau qui était à l’envers (c’était plus facile pour moi mais elle crut à de l’insolence donc : cris et punition, je devais faire une rédaction sur le silence.


L’injustice suprême : le silence c’est transformer en une mouche qui vole « brzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz » pendant 2 pages je vous laisse imaginer la réaction.

Voilà certains sentiments que nous ressentons.

Heureusement maintenant vous pouvez réagir quand votre enfant à ce problème par une prise en charge médicalisée.

Les enseignants apprennent à percevoir l’enfant dys et c’est une très belle chose (il faut surtout déceler au plus tôt, pour une vie en communauté).

L’attitude à prendre, pour le bien de l’enfant est le calme (pas le silence), le dialogue que l’on peut pratiquer autour d’un jeu d’une recette de cuisine… La relaxation aide considérément…

Surtout apprenez à regarder vos enfants dans les yeux, nous voyons différemment et cela nous rassure.

Pour les adultes, ne vous cachez pas, il y a pas de raisons, nous avons tous des qualités et des défauts, c’est la diversité de ce monde et heureusement.

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